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Les M?moires d’un P?re pour servir ? l’instruction de ses enfants ont ?t?, comme le rappelle deux fois l’auteur, r?dig?s dans ce hameau d’Abloville, d?pendant de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure), o? il s’?tait r?fugi? en 1792, et o? il revint mourir apr?s un court passage au Conseil des Anciens. Marmontel a donc retrac?, ses souvenirs tout ? fait au d?clin de sa vie, loin de ses notes, s’il en avait pris, s?par? de ses amis survivants et d?pouill? de ses pensions et de ses places. Aussi n’est-il pas ?tonnant qu’il ait commis quelques inexactitudes plus ou moins involontaires dans le r?cit de ses premi?res ann?es, ou port? un jugement pr?matur? sur les ?v?nements qui avaient boulevers? sa paisible existence. La part faite ? ces d?faillances fort excusables, et ? des appr?ciations n?cessairement partiales, l’auteur s’est trop complaisamment ?tendu sur les diverses phases de sa vie pour qu’il y ait lieu de reprendre ab ovo _sa biographie, et il suffira d’en rappeler ici les derniers traits. Parti de Paris le 4 avril 1792, avec sa femme, ses trois enfants, une servante et un domestique
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, Marmontel s’arr?ta d’abord ? Saint-Germain, pr?s d’?vreux, puis se fixa au hameau d’Abloville, o? il acheta une maison de paysan et deux arpents de terre. Il ne semble pas d’ailleurs que, sauf pendant les quelques jours qu’il dut passer ? Aubevoie pour fuir la maladie contagieuse ? laquelle avait succomb? le pr?cepteur de ses enfants, il ait ?t? inqui?t? ni d?nonc?. Bien lui en prit toutefois, suivant Morellet, de n’?tre pas rest? ? Paris, car le commissaire qui arr?ta Florian ? Sceaux semblait tout dispos? ? lui donner pour compagnon de captivit? le secr?taire perp?tuel de l’Acad?mie, dont il n’ignorait ni la fuite ni la r?sidence. Confin? dans une solitude prudente, Marmontel trouva un apaisement ? ses alarmes et ? ses regrets en ?crivant de_ NOUVEAUX CONTES MORAUX qui ne valaient pas les premiers, de petits trait?s de grammaire, de logique, de m?taphysique et de morale, ? l’usage de ses enfants, et enfin ses M?MOIRES, _qui, si leur titre ne le disait express?ment, ne semblaient pas avoir la m?me destination. Le 14 niv?se an III (3 janvier 1793), sur le rapport de M.-J. Ch?nier, et sans qu’il paraisse l’avoir sollicit?, il fut compris pour une somme de 3,000 livres dans les encouragements accord?s par la Convention aux artistes et aux gens de lettres. Mais, lors de la cr?ation de l’Institut, la m?me ann?e, il n’y fut appel? qu’? titre d’associ? non r?sidant, pour la section de grammaire. Au mois de germinal an V (avril 1797), Marmontel fut, comme il nous l’apprend lui-m?me, convoqu? ? l’assembl?e ?lectorale d’Evreux, et nomm? repr?sentant du d?partement de l’Eure, avec le mandat sp?cial de r?clamer le r?tablissement des c?r?monies catholiques. Fid?le ? cet engagement, il r?digea une_ OPINION SUR LE LIBRE EXERCICE DES CULTES, qu’il n’eut pas l’occasion de lire ? la tribune, mais que ses h?ritiers imprim?rent ? la suite de ses M?MOIRES. _Par contre, ils n’ont (pas plus que ses autres ?diteurs) accord? le m?me honneur ? un rapport qui, ? tous ?gards, ne m?ritait point un si injuste oubli画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。※ご購入は、楽天kobo商品ページからお願いします。
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