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Extrait : La majest? de la justice r?side tout enti?re dans chaque sentence rendue par le juge au nom du peuple souverain. J?r?me Crainquebille, marchand ambulant, connut combien la loi est auguste, quand il fut traduit en police correctionnelle pour outrage ? un agent de la force publique. Ayant pris place, dans la salle magnifique et sombre, sur le banc des accus?s, il vit les juges, les greffiers, les avocats en robe, l’huissier portant la cha?ne, les gendarmes et, derri?re une cloison, les t?tes nues des spectateurs silencieux. Et il se vit lui-m?me assis sur un si?ge ?lev?, comme si, de para?tre devant des magistrats, l’accus? lui-m?me en recevait un funeste honneur. Au fond de la salle, entre les deux assesseurs, M. le pr?sident Bourriche si?geait. Les palmes d’officier d’acad?mie ?taient attach?es sur sa poitrine. Un buste de la R?publique et un Christ en croix surmontaient le pr?toire, en sorte que toutes les lois divines et humaines ?taient suspendues sur la t?te de Crainquebille. Il en con?ut une juste terreur. N’ayant point l’esprit philosophique, il ne se demanda pas ce que voulaient dire ce buste et ce crucifix et il ne rechercha pas si J?sus et Marianne, au Palais, s’accordaient ensemble. C’?tait pourtant mati?re ? r?flexion, car enfin la doctrine pontificale et le droit canon sont oppos?s, sur bien des points, ? la Constitution de la R?publique et au Code civil. Les D?cr?tales n’ont point ?t? abolies, qu’on sache. L’?glise du Christ enseigne comme autrefois que seuls sont l?gitimes les pouvoirs auxquels elle a donn? l’investiture. Or, la R?publique ran?aise pr?tend encore ne pas relever de la puissance pontificale. Crainquebille pouvait dire avec quelque raison...画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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