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Il y avait vingt ans que l’Angleterre, vaincue par la pers?v?rance patriotique d’une nationalit? qui ne voulait pas se laisser ?craser, avait accord? au Bas-Canada un simulacre de gouvernement constitutionnel. Les Canadiens-fran?ais, investis du droit sacr? de conduire leurs destin?es, avaient noblement profit? des concessions de l’Angleterre pour affirmer et faire pr?valoir leur autonomie. Toujours sur le qui-vive, toujours l’arme au bras, ils n’avaient cess? d’arracher ? un pouvoir tyrannique les lambeaux de libert? qu’il leur disputait. Mais le fanatisme, se r?veillant au bruit de leurs succ?s et de leurs conqu?tes politiques, leur avait d?clar? une guerre acharn?e et travaillait ? nullifier leurs efforts et leurs travaux dans la Chambre d’Assembl?e. Un gouverneur arrogant, stupidement inspir? par des conseillers irresponsables et une faction haineuse et jalouse, avait partout surexcit? le sentiment national par un orgueil insens? et une pers?cution odieuse. La majorit? de la Chambre d’Assembl?e, conduite par MM. B?dard et Papineau, p?re, avait r?solu de conqu?rir compl?tement son ind?pendance et sa libert? en arrachant le pouvoir aux influences funestes qui le circonvenaient, en repoussant de la Chambre d’Assembl?e les juges et les officiers de la Couronne, et en revendiquant, au nom de la constitution anglaise, un contr?le salutaire sur l’ex?cutif. C’?tait en mil huit cent dix ; la Chambre d’Assembl?e ?tait en session, et malgr? deux dissolutions dans l’espace de deux ans, la majorit?, loin d’avoir perdu des forces, comme l’avait esp?r? le gouverneur, les avait augment?es ; ? le peuple n’?coutait que les nobles impulsions du sentiment national. La discussion avait recommenc? plus vive, plus anim?e que jamais !…画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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