Histoire du v?ritable Gribouille

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Histoire du v?ritable Gribouille

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689 円 (税抜き)

Il y avait une fois un p?re et une m?re qui avaient un fils. Le fils s’appelait Gribouille, la m?re s’appelait Brigoule et le p?re Bredouille. Le p?re et la m?re avaient six autres enfants, trois gar?ons et trois filles, ce qui faisait sept, en comptant Gribouille qui ?tait le plus petit. Le p?re Bredouille ?tait garde-chasse du roi de ce pays-l?, ce qui le mettait bien ? son aise. Il avait une jolie maison au beau milieu de la for?t, avec un joli jardin dans une jolie clairi?re, au bord d’un joli ruisseau qui passait tout au travers du bois. Il avait le droit de chasser, de p?cher, de couper des arbres pour se chauffer, de cultiver un bon morceau de terre, et encore avait-il de l’argent du roi, tous les ans, pour garder sa chasse et soigner sa faisanderie ; mais le m?chant homme ne se trouvait pas encore assez riche, et il ne faisait que voler et ran?onner les voyageurs, vendre le gibier du roi, et envoyer en prison les pauvres gens qui venaient ramasser trois brins de bois mort, tandis qu’il laissait les riches, qui le payaient bien, chasser dans les for?ts royales tout leur so?l. Le roi, qui ?tait vieux et qui ne chassait plus gu?re, n’y voyait que du feu. La m?re Brigoule n’?tait pas tout ? fait aussi mauvaise que son mari, et elle n’?tait pas non plus beaucoup meilleure : elle aimait l’argent, et, quand son mari avait fait quelque chose de mal pour en avoir, elle ne le grondait point, tandis qu’elle l’e?t volontiers battu quand il faisait des coquineries en pure perte. Les six enfants a?n?s de Bredouille et de Brigoule, ?lev?s dans des habitudes de pillage et de duret?, ?taient d’assez mauvais garnements. Leurs parents les aimaient beaucoup et leur trouvaient beaucoup d’esprit, parce qu’ils ?taient devenus chipeurs et menteurs aussit?t qu’ils avaient su marcher et parler. Il n’y avait que le petit Gribouille qui f?t maltrait? et rebut?, parce qu’il ?tait trop simple et trop poltron, ? ce qu’on disait, pour faire comme les autres. Il avait pourtant une petite figure fort gentille, et il aimait ? se tenir proprement. Il ne d?chirait point ses habits, il ne salissait point ses mains, et il ne faisait jamais de mal, ni aux autres ni ? lui-m?me. Il avait m?me toutes sortes de petites inventions qui le faisaient passer pour simple, et qui, dans le fait, ?taient d’un enfant bien avis?. Par exemple, s’il avait grand chaud, il se retenait de boire, parce qu’il avait exp?riment? que plus on boit, plus on a soif. S’il avait grand’faim et qu’un pauvre lui v?nt demander son pain, il le lui donnait vitement, se disant ? part soi : Je sens ce qu’on souffre quand on a faim, et ne dois point le laisser endurer aux autres. C’est Gribouille qui, des premiers, imagina de se frotter les pieds et les mains avec de la neige pour n’avoir point d’engelures. C’est lui qui donnait les jouets qu’il aimait le plus aux enfants qu’il aimait le moins, et, quand on lui demandait pourquoi il agissait ainsi, il r?pondait que c’?tait pour venir ? bout d’aimer ces mauvais camarades, parce qu’il avait d?couvert qu’on s’attache ? ceux qu’on a oblig?s. Avait-il envie de dormir dans le jour, il se secouait pour se r?veiller, afin de mieux dormir la nuit suivante. Avait-il peur, il chantait pour donner la peur ? ceux qui la lui avaient donn?e. Avait-il envie de s’amuser, il retardait jusqu’? ce qu’il e?t fini son travail, afin de s’amuser d’un meilleur c?ur apr?s avoir fait sa t?che. Enfin il entendait ? sa mani?re le moyen d’?tre sage et content ; mais, comme ses parents l’entendaient tout autrement, il ?tait moqu? et rebut? pour ses meilleures id?es. Sa m?re le fouettait souvent, et son p?re le repoussait chaque fois que l’enfant venait pour le caresser. ー Va-t’en de l?, imb?cile, lui disait ce brutal de p?re, tu ne seras jamais bon ? rien. Ses fr?res et s?urs, le voyant ha?, se mirent ? le m?priser, et ils le faisaient enrager, ce que Gribouille supportait avec beaucoup de douceur, mais non pas sans chagrin : car bien souvent il s’en allait seul par la for?t pour pleurer sans ?tre vu et pour demander au ciel le moyen d’?tre aim? de ses parents autant qu’il les aimait lui-m?me. Il y avait dans cette for?t un certain ch?ne que Gribouille aimait particuli?rement : c’?tait un grand arbre tr?s-vieux, creux en dedans, et tout entour? de belles feuilles de lierre et de petites mousses les plus fra?ches du monde. L’endroit ?tait assez ?loign? de la maison de Bredouille et s’appelait le carrefour Bourdon. On ne se souvenait plus dans le pays pourquoi on avait donn? ce nom ? cet endroit-l?. On pensait que c’?tait un riche seigneur, nomm? Bourdon, qui avait plant? le ch?ne, et on n’en savait pas davantage. On n’y allait presque jamais, parce qu’il ?tait tout entour? de pierres et de ronces qu’on avait de la peine ? traverser. Mais il y avait l? du gazon superbe, tout rempli de fleurs, et une petite fontaine qui s’en allait, en courant et en sautillant sur la mousse, se perdre dans les rochers environnants. Un jour que Gribouille, plus maltrait? et plus triste que de coutume, ?tait all? g?mir tout seul au pied du ch?ne, il se sentit piqu? au bras, et, regardant, il vit un gros bourdon qui ne bougeait et qui avait l’air de le narguer. Gribouille-le prit par les ailes, et le posant sur sa main : ー Pourquoi me fais-tu du mal, ? moi qui ne t’en faisais point ? lui dit-il. Les b?tes sont donc aussi m?chants tes que les hommes ? Au reste, c’est tout naturel, puisqu’elles sont b?tes, et ce serait aux hommes de leur donner un meilleur exemple. Allons, va-t’en, et sois heureux ; je ne te tuerai point, car tu m’as pris pour ton ennemi, et je ne le suis pas. Ta mort ne gu?rirait pas la piq?re que tu m’as faite. Le bourdon, au lieu de r?pondre, se mit ? faire le gros dos dans la petite main de Gribouille et ? passer ses pattes sur son nez et sur ses ailes, comme un bourdon qui se trouve bien et qui oublie les sottises qu’il vient de faire. ー Tu n’as gu?re de repentir, lui dit Gribouille, et encore moins de reconnaissance.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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