Nicolas Nickleby. ?dition abr?g?e

【電子書籍なら、スマホ・パソコンの無料アプリで今すぐ読める!】


Nicolas Nickleby. ?dition abr?g?e

楽天Kobo電子書籍ストア

496 円 (税抜き)

Dans une partie ?cart?e du Devonshire, en Angleterre, vivait un certain Godefroi Nickleby. Ce digne homme ?pousa une femme qu’il aimait, et qui, en acceptant sa main, ne montra pas moins de d?sint?ressement. Godefroi mena d’abord une existence assez pr?caire ; mais un de ses oncles ?tant venu ? mourir subitement, le mit ? m?me d’acheter une petite ferme, et d’?lever ses deux fils. Il institua M. Godefroi son l?gataire universel. ? sa mort, arriv?e quinze ans apr?s, M. Godefroi put laisser ? Ralph, son fils a?n?, trois mille livres en num?raire, et ? Nicolas, le plus jeune, mille livres et la m?tairie. Les deux fr?res avaient ?t? ?lev?s ensemble dans une pension ? Exeter, et, comme ils venaient une fois par semaine ? la maison, ils tenaient de la bouche de leur m?re de longs d?tails sur les souffrances de leur p?re aux jours de sa pauvret?, et sur la splendeur de leur oncle d?funt aux jours de sa prosp?rit?. Ces r?cits produisirent sur chacun des enfants une impression toute diff?rente. Le plus jeune, naturellement timide et ami de la retraite, en conclut simplement qu’il fallait fuir le grand monde, et s’attacher ? la vie paisible et routini?re des champs. Ralph, l’a?n?, tira de cette histoire tant de fois r?p?t?e ces deux grandes moralit?s : que les richesses sont l’unique et la v?ritable source du bonheur, et qu’il est l?gitime de se les procurer par tous les moyens imaginables. Loin de se borner ? la th?orie, et de laisser ses facult?s se rouiller dans des abstractions purement sp?culatives, cet enfant de haute esp?rance d?buta par ?tre usurier ? l’?cole sur une petite ?chelle. Il faisait valoir ? gros int?r?ts un mince capital de crayons et de billes, et ses op?rations finirent par embrasser la monnaie de cuivre de la jeune r?publique. Il n’embarrassait pas ses emprunteurs de st?riles calculs de chiffres, et ne les renvoyait point ? Bar?me ; sa simple r?gle d’int?r?t ?tait comprise tout enti?re dans cette sentence dor?e : Quatre sous pour un sou ! ce qui simplifiait extraordinairement les comptes. Cette sentence, consid?r?e comme pr?cepte usuel, bien plus facile ? retenir qu’aucune r?gle connue d’arithm?tique, ne saurait ?tre trop fortement recommand?e ? l’attention des capitalistes, grands et petits, et notamment des pr?teurs sur gages et escompteurs. Il est vrai de dire, pour rendre justice ? ces messieurs, que la plupart d’entre eux ont l’habitude de la mettre en usage avec un remarquable succ?s. ? la mort de son p?re, Ralph Nickleby, qui, peu de temps auparavant, avait ?t? plac? dans une maison de commerce de Londres, poursuivit avec rage son projet favori, celui de gagner de l’argent. Ce soin l’absorba bient?t ? tel point que, pendant longues ann?es, il oublia compl?tement son fr?re pour ne songer qu’? pr?ter sur gages, agioter, et cr?er des soci?t?s en commandite. Quant ? Nicolas, il v?cut solitaire de son revenu patrimonial, jusqu’? ce que, las de son isolement, il ?pous?t la fille d’un propri?taire du voisinage, avec une dot de mille livres sterling. La bonne dame lui donna deux enfants, un fils et une fille, et lorsque le fils eut pr?s de dix-neuf ans, et la fille quatorze ou environ, M. Nickleby avisa aux moyens d’augmenter son avoir, malheureusement ?corn? par l’accroissement de sa famille et les d?penses de l’?ducation de ses enfants. ー Sp?culez avec vos fonds, dit madame Nickleby. ー Sp?c…u…ler, ma ch?re ? dit M. Nickleby avec h?sitation. ー Pourquoi pas ? demanda madame Nickleby. ー Parce que, si nous les perdions, nous ne pourrions plus vivre, ma ch?re. ー Bah ! dit madame Nickleby. ー C’est bien chanceux, ma ch?re, dit M. Nickleby. ー Voil? Nicolas grand gar?on, poursuivit la dame ; il est temps qu’il songe ? se tirer d’affaire lui-m?me ; et Catherine aussi, la pauvre fille, sans un sou vaillant dans le monde. Songez ? votre fr?re ; serait-il ce qu’il est s’il n’avait sp?cul? ? ー C’est vrai, repartit M. Nickleby, oui… je sp?culerai, ma ch?re. Les chances furent d?favorables ? M. Nickleby, il y eut des bouleversements inattendus ; quatre agents de change disparurent ; quatre cents personnes furent ruin?es, et entre autres M. Nickleby. ー La maison que j’habite, dit en soupirant le pauvre homme, peut m’?tre enlev?e demain. Mon vieux mobilier sera vendu pi?ce ? pi?ce ? des ?trangers ! Cette derni?re r?flexion lui causa une si vive douleur, qu’il se mit au lit, apparemment pour le garder ? tout ?v?nement. On eut lieu de croire que d?s ce moment il n’?tait plus dans son bon sens ; car il radota longtemps au sujet de la g?n?rosit? de son fr?re, et des heureux jours qu’ils avaient pass?s ensemble ? l’?cole. Apr?s cet acc?s de d?lire, il recommanda solennellement sa famille ? celui qui n’abandonne jamais les veuves et les orphelins ; puis, souriant doucement, il d?tourna la t?te, et dit qu’il croyait pouvoir s’endormir.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
※ご購入は、楽天kobo商品ページからお願いします。
※切り替わらない場合は、こちら をクリックして下さい。
※このページからは注文できません。

この商品の詳細を調べる


本・雑誌・コミック » 洋書 » FICTION & LITERATURE
facile notamment apparemment borner quatre