Acadie

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689 円 (税抜き)

Tome I D?COUVERTE DE L’ACADIE Fondation de Port-Royal. ー R?sum? de l’histoire de la colonie sous la Domination Fran?aise jusqu’? l’?poque de sa cession ? l’Angleterre. 1604-1710 La d?couverte d’un nouveau continent avait ?t? pour le monde civilis? l’aurore d’une ?re nouvelle. Christophe Colomb avait ?t? l’homme providentiellement destin? ? doter l’univers ancien de cette terre inconnue : pour accomplir sa mission, il avait brav? tous les pr?jug?s, bris? tous les obstacles

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. L’horizon que cette d?couverte d?roulait aux regards de l’Europe ?merveill?e ?tait trop immense et trop ?blouissant dans sa nouveaut? pour se dessiner clairement ? l’esprit. L’?motion qu’elle suscita fut sans doute tr?s grande, mais il serait difficile de dire jusqu’? quel point furent comprises et calcul?es les cons?quences qui allaient en d?rouler. L’enthousiasme que fait subitement ?clore une importante d?couverte est souvent le meilleur guide pour faire saisir ce qui doit en r?sulter dans la suite des si?cles. Sous son influence, l’esprit s’illumine tout ? coup, comme, par une nuit d’?t?, le firmament sillonn? par l’?clair : dans cet instant fugitif, plus rapide que la pens?e, l’?il suit le trait enflamm? qui d?chire l’espace, il voit des amoncellements de nuages, des formes bizarres, des contours nettement form?s. Puis tout s’efface. L’esprit n’a presque rien gard? de ce tableau grandiose ; la vision a ?t? trop prompte et trop br?ve pour que les d?tails infinis qu’elle renfermait aient eu le temps de se graver dans l’imagination. Le regard n’a gu?re fait qu’apercevoir le fond, que suivre les lignes principales de ce spectacle magique : le reste lui a ?chapp?. Il en fut peut-?tre ainsi lors de la d?couverte de l’Am?rique : dans l’enthousiasme que cet ?v?nement provoqua, l’on dut se rendre compte que l’?quilibre du monde en allait ?tre chang?, l’on entrevit confus?ment tout ce qui allait surgir de tr?sors de ce continent nouveau. ? l’horizon des mers apparaissaient des vaisseaux sans nombre apportant ? l’Europe les richesses de cette terre. Et c’?taient des agglom?rations qui se formaient, des villes qui se fondaient comme par enchantement au sein des solitudes vierges. Les rois caressaient des r?ves d’empire dans ces r?gions inexplor?es, les ambitieux s’y taillaient d?j? de superbes domaines, tandis que le prol?taire se r?jouissait ? l’id?e de pouvoir trouver l? bas un petit coin qui f?t bien ? lui et o? il p?t habiter en paix. Tel ?tait le tableau qui fascinait les imaginations enfi?vr?es. Mais que de choses ces beaux r?ves n’embrassaient pas ! De quelles difficult?s leurs r?alisations ne seraient-elles pas entour?es ! Il faudrait parcourir de vastes espaces pour atteindre le but d?sir?, toucher la chatoyante vision. Et quand on aurait enfin abord? ? ces myst?rieux rivages, des difficult?s sans nombre et toujours renaissantes se pr?senteraient, des obstacles impr?vus se dresseraient devant lesquels succomberaient bien des courages. Que d’espoirs seraient an?antis au contact de la r?alit? ! En v?rit?, la d?couverte de l’Am?rique devait d?placer l’axe du monde, et tout ce que les r?ves les plus fous en avaient attendu devait un jour prendre corps sur cet immense continent. Mais quatre si?cles ne seraient pas de trop pour faire ?clater toutes les forces qui dormaient dans ces ?tendues sans limites, pour donner une forme pr?cise au brillant avenir que cette terre nouvelle promettait. L’on s’?tonne aujourd’hui qu’il ait fallu aux europ?ens plus de cent ans pour s’assurer la possession d?finitive de notre beau continent. Pour comprendre ce fait, il faut se rappeler les difficult?s de toute nature qui arr?t?rent les premiers explorateurs. Pas moins de seize exp?ditions r?guli?res furent organis?es par l’Angleterre, la France et le Portugal, dans le cours d’un si?cle, soit pour trouver par le nord un passage vers la Chine, soit pour faire des reconnaissances ? travers le continent m?me, soit pour y jeter les bases d’un ?tablissement. Aucune de ces tentatives ne put aboutir ? un r?sultat pratique. Sur le nombre il y en eut qui furent d’abord assez heureuses pour faire concevoir de grandes esp?rances ; mais invariablement elles ?taient suivies d’une autre si d?sastreuse que la nation qui en ?tait la victime perdait pour un temps toute id?e de fondation de colonie. Chacun des pays qui s’aventur?rent dans ces entreprises connut ainsi tour ? tour le succ?s et les d?ceptions. Une, deux, et quelquefois m?me trois exp?ditions se succ?daient rapidement pour se terminer par un nouveau malheur, et la partie ?tait abandonn?e. L’on passait de l’enthousiasme au d?couragement et du d?couragement ? l’enthousiasme. Chaque nation voulait faire mieux que sa rivale ; ? chaque exp?dition nouvelle l’on s’effor?ait d’?viter les fautes commises dans les pr?c?dentes ; mais la m?me fin d?plorable guettait les plus beaux d?buts. Il fallait que l’app?t du gain, l’ambition, les jalousies fussent bien tenaces pour ne pas d?tourner ? jamais les peuples de ces st?riles tentatives. Des nombreuses croisi?res d’explorations qui cingl?rent vers l’ouest, quatre trouv?rent leur sort dans les flots de l’oc?an ; quelques autres furent dispers?es par les temp?tes et partiellement d?truites ; le reste fut d?cim? par la maladie et la mis?re. L’exp?dition qui approcha le plus pr?s du succ?s d?finitif fut entreprise en 1541, sous la direction de Roberval

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, que Fran?ois I avait nomm? Vice-Roi de la Nouvelle-France, avec Jacques Cartier comme capitaine-g?n?ral et ma?tre-pilote

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. L’organisation ?tait sur une plus large ?chelle qu’aucune de celles qui l’avaient pr?c?d?e. N?anmoins, un retard consid?rable apport? au d?part de Roberval, des malentendus survenus entre Cartier et lui, et d’autres causes tir?es de la rigueur du climat et de la barbarie des indig?nes, firent qu’il n’en r?sulta rien de s?rieux. Apr?s trois ans d’efforts et de sacrifices pour essayer de coloniser ce pays, tout ?tait ? recommencer. Il ne faudrait cependant pas croire qu’en dehors de ces exp?ditions officielles, les c?tes d’Am?rique, et particuli?rement du Canada, ne fussent pas fr?quent?es. D?s 1504, des p?cheurs Basques, Bretons et Normands avaient commenc? de les visiter. ≪ Quelquefois, dit Hakluyt, il n’y avait pas moins de cent bateaux y faisant la p?che.

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≫ Lescarbot fait mention d’un nomm? Savalet qui avait long? quarante-deux fois les c?tes du golfe St-Laurent

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. Ces voyages qui se r?p?taient chaque ann?e pour des fins d’industrie avaient fini par familiariser les habitants des villes maritimes, anglaises et fran?aises, avec cette partie du continent nord am?ricain.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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