Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux

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Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux

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689 円 (税抜き)

LE GUET-APENS Amauri sort de la salle le c?ur gonfl? de col?re. Il vient ? son h?tel et cherche ce qu’il pourra imaginer. ?coutez ce que fit le tra?tre ! Un soir, apr?s le souper, il vient trouver Charlot, le jeune roi, il tombe ? ses pieds. Charlot le rel?ve et lui dit tout ?mu : ー Qu’avez-vous, ami ? Ouvrez-moi votre c?ur. ー Ah ! dit Amauri, j’ai une grande douleur, et vous pouvez la partager, car le m?me danger nous menace. ー Comment, par le Dieu du ciel ? dit Charlot. ー ?coutez, dit Amauri. Ces deux gar?ons de Bordeaux vont venir ? la cour ; avec l’aide de Naimes, ils vont s’emparer de l’esprit de l’empereur : nul ne pourra plus se faire ?couter que par eux. Ils veulent diminuer votre h?ritage ; ils vous enl?veront un quart de la France ; d?j? Seguin, leur p?re, m’a fait grand tort : il m’a pris un de mes meilleurs ch?teaux. Cher sire, aidez-moi ? me venger et ? pr?venir leurs mauvais desseins. Je suis votre proche parent par votre m?re : vous me devez secours et assistance. ー Que puis-je ? dit Charlot. ー Je vais vous le dire. Je prendrai les hommes de mon lignage ; vous, prenez soixante chevaliers bien arm?s. Nous irons nous embusquer dans un petit bois que je sais, voisin de Paris, tout pr?s de la route qui vient de Bordeaux ; nous attendrons l? ces insolents, nous leur chercherons querelle, nous leur couperons la t?te : on ne saura jamais qui les aura tu?s. ー Je veux bien, dit Charlot. Alors les tra?tres se pr?parent, ils endossent les hauberts, ils lacent les heaumes, ils ceignent les ?p?es ? leur flanc gauche, ils montent sur les destriers rapides, ils pendent ? leur cou les solides ?cus, ils serrent dans leur poing les lances tranchantes. Dieu ! quel malheur que Charles au fier visage ne connaisse pas cette trahison ! Ils attendirent jusqu’? la nuit, n’osant pas se montrer de jour par crainte de l’empereur. La nuit, quant tout est tranquille, les tra?tres, au nombre de cent pour le moins, sortent de la ville. Ils viennent jusqu’au petit bois et s’y tiennent cach?s. Cependant Huon pr?pare son voyage ; il fait venir de Gironville le pr?v?t Guirr?, qui avait fid?lement servi son p?re pendant plus de trente ans et en qui il avait toute confiance. Il le charge de lui garder sa terre jusqu’? son retour, puis il appr?te tout pour son d?part. Il fait charger trente sommiers d’argent et d’or fin, de bonnes ?cuelles et de hanaps, de riches ?toffes de soie et de laine. Il fait mener en laisse des dogues et des l?vriers, il fait porter des autours, des ?perviers et des faucons. Entre ses chevaliers les plus nobles, il en choisit dix qui lui donneront leurs conseils ; il emm?ne des ?cuyers pour le servir dans les haltes et des gar?ons pour s’occuper des chevaux. Les deux fr?res descendent du palais ; leur m?re les accompagne, elle les baise doucement. ー Enfants, leur dit-elle, vous allez ? la cour ; sachez vous y comporter comme les vrais fils de votre p?re. M?fiez-vous des flatteurs et des tra?tres ; recherchez la compagnie des prud’hommes ; visitez r?guli?rement la sainte ?glise ; aimez et respectez les clercs ; faites du bien aux pauvres ; soyez courtois et g?n?reux : ainsi vous vous ferez aimer. ー Dame, dit Huon, nous n’oublierons pas vos paroles. Ils prennent cong?, et la duchesse les serre dans ses bras. Quand ils la quittent, elle se met ? pleurer. H?las ! elle ne sait pas le danger qui menace les deux damoiseaux : elle ne devait plus revoir son fils a?n?. Les orphelins se mettent en route : Dieu les conduise ! Ils emm?nent avec eux une belle escorte. En chemin, Huon dit ? son fr?re : ー G?rard, nous devons ?tre joyeux : nous allons ? la cour, ? Paris, servir meilleur roi qui jamais ait r?gn? sur France. C’est un grand honneur pour nous. Chante, beau fr?re, pour r?jouir nos c?urs. ー Non, fr?re, r?pond G?rard : cette nuit, comme je dormais, j’ai song? un songe qui m’a laiss? le c?ur plein de souci. Ils me semblait que trois l?opards nous attaquaient m’arrachaient le c?ur de la poitrine. Tu ?chappais, mais tu courais grand danger. Au nom de Dieu, retournons ? Bordeaux aupr?s de notre m?re. ー Ne plaise ? Dieu, r?pond Huon, que je rentre dans ma ville de Bordeaux avant d’avoir vu le roi de Saint-Denis ! Ne te trouble pas, G?rard, pour un songe. Chevauchons hardiment, et que Dieu nous conduise ! Ils se h?tent, les orphelins, ils chevauchent par les routes. Un jour, ils voient devant eux une grande troupe de moines : c’?tait le bon abb? de Cluny qui, avec quatre-vingts de ses religieux, s’en allait ? Paris o? l’avait mand? l’empereur. ー Fr?re, dit Huon, je vois devant nous des moines qui suivent le chemin de Paris : allons leur offrir notre compagnie, car notre m?re nous a bien recommand? d’honorer les clercs et de rechercher l’amiti? des prud’hommes. Ils chevauchent si bien qu’ils rejoignent l’abb?. L’abb? s’arr?te et salue le jeune homme : ー Sire damoiseau, de quelle terre ?tes-vous ? qui est votre p?re ? ー Sire, dit Huon, nous sommes de Bordeaux ; mon fr?re que voil? et moi, nous sommes les fils du vaillant duc Seguin. Il est mort il y a sept ans, et nous allons en France aupr?s du roi de Saint-Denis, qui nous a mand?s pour relever notre fief. Notre c?ur est rempli d’angoisse, car nous savons qu’? la cour il y a des tra?tres qui nous en veulent. ー Enfants, dit l’abb?, je suis l’abb? Cluny : votre p?re ?tait mon cousin germain ; vous ?tes mes amis, et, moi pr?sent, vous n’avez rien ? craindre. Chevauchez avec moi et n’ayez aucune inqui?tude. Quand le roi tient un conseil o? il n’admet que deux hommes, je suis l’un. Ma parole ne vous fera pas d?faut : malheur ? qui vous ferait du tort ! En attendant, voici les clefs de mes coffres : prenez-y ? votre gr? les peaux de martres, le vair et le gris et toutes les richesses de Saint-Pierre de Cluny. ー Sire, dit Huon, que Dieu vous r?compense !画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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