Les grandes chroniques de France selon que elles sont conserv?es en l'Eglise de Saint-Denis en France (Complete)

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Les grandes chroniques de France selon que elles sont conserv?es en l'Eglise de Saint-Denis en France (Complete)

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Les moines ont donn? l'exemple des biblioth?ques aux rois. Les manuscrits qui nous conservent aujourd'hui les plus anciens monumens de la litt?rature pa?enne ont ?t? copi?s pour des gens d'?glise; et de m?me qu'il nous a fallu troubler les Romains dans leurs tombeaux, pour retrouver la mosa?que de leur vie priv?e, nous avons d?, pour entrer en possession des premiers titres de notre histoire, interroger exclusivement ceux qui pourtant avoient rompu tous les liens qui les attachoient au monde. Supposez un instant que nul monast?re n'ait ?t? fond? avant le XIIIeme si?cle, vous n'avez plus aucun moyen de p?n?trer dans le secret des ?ges pr?c?dens. Il faudra vous contenter de ces r?cits populaires fort beaux sans doute, mais dans lesquels tout se confond, les ann?es, les lieux, les h?ros et les peuples. Il faudra, pour la France, consulter exclusivement les chansons de Roland, de Guillaume au court-nez, de Garin le Loherain ou de Renaud de Montauban. Rien de plus trompeur que les traditions vulgaires; en moins d'un si?cle elles peuvent confondre le beau Dunois, Marlborough, Charlemagne et l'invincible Cambronne. Voil? pourquoi les Celtes, qui confi?rent leurs annales ? la m?moire des hommes, n'ont plus d'annales, et pourquoi les premi?res g?n?rations de la Gr?ce, pour s'en ?tre trop rapport?es aux po?tes, n'ont pas eu de v?ritable histoire. La France a, comme la Gr?ce, ses temps fabuleux et h?ro?ques; mais elle a de plus que cette reine de la civilisation, l'histoire contemporaine de ses h?ros d'?pop?e. Agamemnon existe par la seule gr?ce des po?tes, tandis que Charlemagne est entour? de la double aur?ole dont Eginhard et la chanson de Roncevaux ont ?clair? son front. Ainsi, pr?s de nos r?cits po?tiques, s'?l?ve une autre s?rie de r?cits plus aust?res; et tandis que le peuple applaudit ses jongleurs, les monast?res recueillent des souvenirs que les g?n?rations suivantes viendront consulter de pr?f?rence. Les moines ne se content?rent pas de rassembler les d?bris du temps pass? et d'ouvrir un asile ? tous les monumens ?crits de l'intelligence: ils furent plus d'une fois les ?mules de ceux dont ils gardoient les d?pouilles. Comme les navigateurs se plaisent ? raconter les dangers de leurs anciennes courses, ils se plurent, ?chapp?s eux-m?mes aux passions mondaines, ? jeter sur la mer du monde un regard m?lancolique qui pouvoit bien aussi n'?tre pas d?pourvu de charme. Sans doute des habitudes contraires, des pr?ventions exag?r?es dirig?rent alors le cours de leurs r?flexions; sans doute ils retrac?rent de pr?f?rence les faits analogues aux sentimens qui dirigeoient leur conscience; mais la vie active n'en ?toit pas moins l'objet de leur examen, et sous les fausses couleurs qu'ils employ?rent, il nous est facile de reconno?tre la forme des objets sur laquelle ils les r?pandirent. Quand les temps ?piques disparurent avec la barbarie, leur compagne fid?le, le peuple (c'est-?-dire les hommes du monde qui avoient le loisir de rechercher les plaisirs de l'esprit), cessa de jurer exclusivement sur la parole des jongleurs. De leur c?t?, quand les jongleurs s'aper?urent du d?clin de leur puissance sur les imaginations, ils ajout?rent ? l'exag?ration de leurs premiers r?cits, ils entass?rent plus d'aventures incroyables, ils tendirent le dernier fil qui les retenoit encore ? la v?rit?. Enfin, pour conjurer l'orage de l'opinion publique, ils essay?rent de rejoindre les l?gendes populaires aux chroniques dont les monast?res passoient confus?ment pour ?tre les discrets d?positaires. On ?toit au XII?me si?cle: alors on les vit retenir encore l'attention, en attribuant la source de leurs r?cits aux confidences des clercs et des moines les plus savans et les plus graves. On aimoit ? les en croire, car on avoit toujours besoin de mensonges; et, si l'on ?toit blas? sur les fables, on ne connoissoit pas encore l'art de les distinguer de la v?rit?. La v?rit? est fille de la r?flexion.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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