Histoire de Jonvelle et de ses environs

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Histoire de Jonvelle et de ses environs

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689 円 (税抜き)

Si l’histoire est une ?cole publique de morale, de politique et de religion, je crois pouvoir avancer qu’il est peu d’ouvrages de ce genre qui en fournissent de plus grandes le?ons et des traits plus neufs que celui-ci. L’ancien et le nouveau Monde ne renferment rien de si singulier que la nation japonnaise, et l’on serait presque tent? de croire qu’elle fait seule une classe ? part, et que, s?par?e du reste des hommes par une mer intraitable et toujours en fureur, elle n’a rien de commun dans son origine avec les autres. Il n’est pas moins vrai qu’on ne trouvera dans aucune autre histoire plus que dans celle-ci, de quoi louer et b?nir l’exc?s des mis?ricordes du Seigneur et de quoi adorer la profondeur de ses jugements. On ne saurait plus douter que le Japon ne soit le Zipangri ou le Cipango de Marc-Paul de Venise. Les Japonnais et les Chinois le nomment commun?ment Nipon, de la plus consid?rable des ?les qui forment ce grand empire. Ce nom, qui n’est pas le seul que les Japonnais donnent ? leur pays, signifie le fondement du soleil ; il doit son origine ? l’ignorance de ces insulaires, qui, ne connaissant point de peuples ? leur orient, et ignorant que la terre est ronde, se croyaient ?clair?s les premiers par les rayons du soleil. Le Japon est situ? entre le 31e et le 42edegr? de latitude du nord ; et entre les 157e et 175e degr?s de longitude ; sa longueur est et ouest, prenant un peu de l’est-nord-est ; sa largeur est nord et sud, et de soixante ? soixante-dix lieues. Sa longueur est d’un peu plus de deux cent soixante lieues communes de France. Il a au nord et au nord-est la terre d’Yesso et une partie de la Tartarie, la Chine et la Cor?e ? l’ouest, la Californie et le nouveau Mexique ? l’est, les Philippines au sud-est, et la mer de la Chine au sud. Au reste, il semble que l’auteur de la nature ait voulu que ces ?les formassent comme un petit monde s?par? des autres r?gions, car elles ne sont presque pas abordables. Les c?tes en sont plates ou extr?mement ?lev?es, sans rivage et sans abri. La mer y est presque toujours orageuse, et les plus habiles pilotes ne s’y hasardent qu’avec crainte et qu’avec les plus grandes pr?cautions ; mais la Providence a tellement dispos? les choses, que ces insulaires peuvent se passer de tous les autres pays, et qu’ils trouvent dans la bont? du leur et dans leur industrie de quoi fournir aux besoins et m?me aux d?lices de la vie. Parmi le nombre infini des ?les qui forment le Japon, il y en a trois principales, dont les autres peuvent passer pour les d?pendances. La plus grande de toutes, comme nous l’avons d?j? dit, se nomme Nipon ; un canal fort ?troit, tout sem? de rochers et d’?les, la plupart d?sertes et st?riles, la s?pare ? l’ouest et au sud de la seconde nomm?e Saikotif, et plus commun?ment par les Portugais, Ximo ; le m?me canal s?pare au sud Nipon de la troisi?me ?le, qui est celle de Xicoco, ou Sikotif. Il y a autour du Japon des ?les et des terres qui, ? proprement parler, ne sont point de cet empire, mais qui en d?pendent, et reconnaissent le monarque japonnais pour leur souverain. Les plus consid?rables sont les ?les de Riuku ou Liqueio, dont les habitants rel?vent imm?diatement du prince de Saxuma ; Tsiosin, qui est la partie la plus basse et la plus m?ridionale de la Cor?e, et l’?le avec une partie du continent d’Yesso. L’?le de Fatsisio est situ?e ? quatre-vingts milles de la c?te m?ridionale de Nipon. C’est l? que l’empereur envoie en exil les grands seigneurs qui ont encouru sa disgr?ce ; elle n’a pas un seul habitant, est absolument st?rile, et tellement inaccessible, que, lorsqu’on y conduit de nouveaux exil?s ou lorsqu’on y porte des vivres, on est oblig? d’y ?lever le bateau par une esp?ce de grue. L’occupation des exil?s consiste ? faire des ?toffes de soie rehauss?es d’or. ? cent cinquante milles de terre, ? l’est de la grande terre d’Oxu, il y a, dit-on, deux ?les dont les Japonnais n’ont jamais voulu donner connaissance ? personne ; l’une est appel?e Gensima, c’est-?-dire l’?le d’argent ; l’autre s’appelle Kinsima ou l’?le d’or. Les Japonnais sont extr?mement pr?venus en faveur du climat sous lequel ils sont n?s, et l’on ne saurait nier qu’il ne soit effectivement tr?s-sain, malgr? la prodigieuse quantit? de neige qui y tombe pendant l’hiver, et la chaleur intol?rable de l’?t?. Les pluies y sont tr?s-abondantes, surtout dans les mois de juin et de juillet, et les diff?rentes productions du pays y causent des exhalaisons bienfaisantes, surtout le soufre et les plantes aromatiques dont ces ?les sont admirablement bien fournies. Les vents, les tourmentes qu’ils excitent, et le grand nombre d’?cueils qui ont si fort d?cri? les mers du Japon, ne sont pas les seules choses qui les rendent si dangereuses et si peu navigables. On ne voit en aucun autre pays un aussi grand nombre de ces trombes ou colonnes d’eau qui ont fait p?rir si souvent tant de navires, et qu’on ne voit pas encore aujourd’hui sans effroi, malgr? les moyens qu’on a trouv?s pour s’en garantir. C’est un nuage creux, agit? en tourbillon, et dont l’extr?mit?, pressant la surface de la mer, se remplit d’eau, comme ferait un tuyau dont on aurait tir? tout l’air. Ce nuage cylindrique, ainsi enfl? comme un ballon, est pouss? par le vent avec une tr?s-grande rapidit?, et malheur ? un navire qui se rencontrerait sur sa route et n’aurait pas le temps de l’?viter ou de le crever ? coups de canon ! Il n’en faudrait pas davantage pour l’ab?mer. Outre les ?cueils qui entourent le Japon, on trouve sur ses c?tes deux c?l?bres tournants qui en augmentent le p?ril. Ces gouffres, o? l’eau se pr?cipite avec un bruit terrible et une fureur incessante, entra?nent au fond de la mer et brisent contre des rochers tous les objets qui se laissent emporter par les courants vers leur tourbillon.画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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