L’emprise : Conscience de croyants

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L’emprise : Conscience de croyants

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704 円 (税抜き)

TOME II L’heure du crime Ivre de col?re, assoiff? de vengeance, Ir?n?e ?tait descendue de la montagne. Les c?l?bres p?pini?ristes Gadbois, qui virent cet homme aux yeux hagards qui, sans rien regarder traversait les vergers et la p?pini?re, se demand?rent si ce n’?tait pas un assassin ?chapp? des prisons ou un fou ?vad? des cabanons de la Longue Pointe. Un instant, on se demanda si ce n’?tait pas l’assassin des ?poux Bernard que le souvenir de son crime impuni ramenait inconsciemment sur le th??tre de son forfait. On se trompait ? demi. Ce n’?tait pas un assassin poursuivi par le remords du crime ; c’?tait un assassin que poursuivait la hantise du crime ? commettre. ? la gare de Rougemont, il se lava les mains. De son mouchoir, il fit une compresse d’eau froide ? son front, ramena ? sa figure une apparence moins hagarde, puis il attendit le tramway. Descendu place Youville, il sentit les tiraillements de la faim. Depuis trente six heures, il n’avait pris aucune nourriture si ce n’est quelques framboises dans la montagne et des pommes ? peine m?res. Au petit restaurant de la ruelle, il acheta une demi-douzaine de beignes ? la gel?e, un verre de lait, puis, remontant la rue McGill, il se rendit rue St-Jacques, au bureau o? il croyait rencontrer l’auteur de ses malheurs. Apr?s avoir attendu en vain pendant deux heures, il se d?cida ? entrer et demanda ? voir M. Cl?ment. ー M. Cl?ment n’est plus ici. Il a ?t? cong?di? hier. ー Pouvez-vous me dire o? je pourrais le rejoindre ? ー Pour ?a, non. Nous avons son adresse rue St-Andr?, mais le policeman qui devait l’arr?ter a trouv? la maison vide. ー Comment le policeman ? Est-ce que ? ー Bien, si vous avez affaire ? lui, trouvez-le, moi, je n’en sais pas plus long. Ir?n?e Dugr? sortit comme h?b?t?. La police n’avait pu le trouver. Alors, c’est qu’il ?tait en fuite. O? le prendre ? La folie de la vengeance et du crime ?tait telle que le malheureux n’eut qu’une pens?e : il avait perdu la trace du ravisseur inf?me, il ne pourrait pas le tuer. Pendant deux jours, le malheureux erra dans la ville, cherchant sa vengeance. Le dimanche, il continua ses recherches sans songer ? aller ? la messe. C’?tait dans l’ordre d’ailleurs. Quand on cherche quelqu’un pour l’assassiner, est-ce qu’on va ? la messe ? est-ce qu’on s’embarrasse des prescriptions de la loi d’amour et de pardon d’un Dieu de justice ? Le soir, descendant sur la grande ville, Ir?n?e, qui avait constat? que son gousset se trouvait presque vide, ?tait all? ? sa pension prendre son souper et se prendre un peu d’argent, puis il retournait rue St-Jacques. Dans sa t?te revenait sans cesse cette pens?e : je le tuerai ! je le tuerai ! et avant de me tuer, je dirai pourquoi je l’aurai tu?. Place d’Armes, le malheureux eut un ?blouissement. Qui donc descendait ainsi du tramway ? Mais c’?tait sa Lucette, de noir v?tue, un peu p?le, mais encore si belle que le malheureux se demanda si r?ellement tout le pass? n’?tait pas un r?ve. Lui qui voulait tuer le bourreau changea d’id?e et voulut rejoindre la victime. Il n’avait que quelques pas ? faire, mais la Place d’Armes ?tant encombr?e, il ne put atteindre celle qu’il avait tant aim?e. ? travers la foule, il la vit monter les marches du perron de l’?glise Notre-Dame et entrer dans le temple d?di? ? la Sainte Vierge. Puis plus rien. Perdue toute trace. Se retournant, il vit, descendant d’un autre tramway, l’homme qui, depuis cinq jours, occupait sa pens?e. Sans souci du public, il eut une exclamation : Je l’ai ! Je le tiens ! Comme un fou, il s’?lan?a vers le coin de la rue Notre-Dame o? il avait vu le broker descendre de tramway et s’engager dans la rue St-Sulpice. Andr? Cl?ment marchait lentement et bient?t le Canadien le rejoignit. Quelques pas seulement s?paraient les deux hommes. Ir?n?e Dugr? avait ? la main le r?volver homicide. L’heure du crime ?tait sonn?e. La trag?die allait s’accomplir. Soudain, une main vigoureuse saisit l’arme que d?j? le jeune homme avait lev? vers le Juif. En m?me temps une voix ?nergique, quoique douce, disait ? son oreille : ≪ Mon enfant, pense ? ton salut ?ternel. ≫ D’un bond, il se retourne, le poing lev?, pr?t ? frapper. Debout, en face de lui, un vieux pr?tre qui, les bras crois?s, la t?te haute, le regarde. Ce qui se passe dans l’esprit et le c?ur du d?sesp?r? est plus facile ? comprendre qu’? dire. Comme celui qui s’?veille d’un long cauchemar, Ir?n?e Dugr? sent en lui un malaise que la voix du pr?tre dissipe. ー Mon enfant, tu n’as pas le droit de tuer. Tu n’as pas le droit d’?ter la vie ? ton semblable, ni de te l’?ter ? toi-m?me. ー Mais mon p?re qui vous a dit ? Pourquoi m’avez-vous arr?t? ? J’allais faire justice de ce mis?rable qui ne vaut pas un chien. ー Mon fr?re ! Penses-tu avoir le droit d’?tre juge rendant arr?t de mort et ex?cuteur de l’arr?t ? Et ensuite, apr?s avoir tu?, tu aurais ?t? pris. As-tu pens? ? la honte de tes parents, au d?shonneur de ta famille ?画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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hagards facile pardon ’Armes descendait